Chroniques du Plat PaysÂ
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Le 29 janvier 2025
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Notre président nous a demandé quelques lignes sur l’actualité belge. Soulignons d’emblée, à l’intention des lecteurs peu familiers de nos mœurs institutionnelles, spécialement de nos lecteurs français, que nos «élites » mondialistes nous conduisent tout aussi sûrement que les autres peuples vers la « réorganisation du monde » que le Roi Philippe appelait de ses vœux lors de sa visite d’État à Paris, en octobre 2024. Mais ce que nous souhaitons relever ici, c’est la « Belgian touch », comme l’on dit dans toutes les langues de ce pays.
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À l’heure où nous écrivons ces lignes, la Belgique n’a toujours pas de gouvernement fédéral de plein exercice, alors que les élections générales ont eu lieu en juin dernier. Les partis politiques susceptibles de former une coalition disposant de la majorité au Parlement ne parviennent en effet pas à s’entendre sur un programme de gouvernement, en particulier sur le terrain de la politique économique ; il n’est plus si facile de faire accepter une exécution toujours plus implacable des GOPE et des orientations du Forum économique mondial … Près de huit mois après les élections, la chose devient peu à peu inquiétante ; d’échéance en échéance, le moment où l’on pourrait parler d’une véritable crise politique se rapproche. Si cela advenait, le risque serait considérable de voir resurgir , plus féroces que jamais, les démons du séparatisme.
« En même temps », comme il se dit au sommet de la République, se multiplient des affaires de corruption ou de blanchiment impliquant des personnalités politiques de premier plan. On s’en réjouira, l’impression émerge sans cesse plus dans l’opinion qu’ en matière de criminalité financière, les mécanismes de contrôle comme les procédures judiciaires sont opportunément déficients. Qu’il s’agisse, parmi tant d’autres, de Marie Arena, ex-eurodéputée , ex-ministre du PS, soupçonnée dans le cadre de l’énorme affaire de corruption du Qatargate ; ou de Didier Reynders, ancien vice-premier ministre puis commissaire européen à la Justice, inquiété par les enquêteurs , ainsi que son épouse, magistrate, pour des anomalies dans leurs habitudes de jeu à la Loterie nationale…
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Quoi qu’il en soit, aux yeux du marais local, l’arrivée au pouvoir de Donald Trump tonne comme l’éclair dans le ciel bleu des petits arrangements de la gouvernance mondialiste. La liste des invités à son investiture reflète d’ailleurs bien l’inimitié réciproque entre lui et la plupart des oligarchies politiques européennes. Ainsi, à notre connaissance, l’une des rares personnalités politiques belges invités à l’investiture aura-t-elle été Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang, parti indépendantiste et nationaliste flamand, aujourd’hui le deuxième parti le plus important de Belgique par le nombre de sièges à la Chambre des Représentants, qualifié d’extrémiste, d’ultra-droite, etc . Signe des temps! Mais foin de tout cela, et notre nomenklatura s’emploie littéralement à faire de la musculation, puisque Alexander De Croo , premier ministre du gouvernement « en affaires courantes », et surtout fils de son père, déclare : "Nous devons montrer les muscles", plaidant pour une position européenne plus ferme face à Donald Trump.
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Terminons par une perle de notre Ministère de la Vérité. Elle cristallise l’air du temps, l’imposture de cette nomenklatura, sa médiocrité, son inconscience. Voici. À la veille de l’investiture de Donald Trump, la RTBF, la chaîne publique de la Communauté Wallonie-Bruxelles (les francophones de Belgique) a tout benoîtement annoncé qu’elle allait diffuser le discours d’investiture « avec un léger différé ». Nous ne résistons pas au plaisir de transcrire les propos d’Aurélie Didier, « directrice éditoriale adjointe de l’information à la RTBF » ; elle est « une synthèse », aurait dit le regretté Michel Audiard :
« Donald Trump a tenu des propos racistes, d’extrême droite, xénophobes, d’incitation à la haine également. Donc, nous avons décidé de diffuser ce discours avec un léger différé pour prendre le temps de l’analyse, du décryptage. C’est une pratique que nous appliquons déjà depuis de longues années, en Belgique francophone, avec d’autres médias, que nous appelons avec un terme technique, qui s’appelle le « cordon sanitaire médiatique », et qui permet d’éviter de banaliser les propos d’extrême droite, les propos d’incitation à la haine, pour éviter de normaliser ces propos. Il ne s’agit certainement pas de censure [sic]. Évidemment que la RTBF ne pratique pas la censure. Mais nous ne diffusons pas ce type de propos en direct. Nous analysons, nous prenons le temps de les décrypter, de les encadrer. (…) Ce n’est pas pour autant, et je vais le préciser, que la RTBF est pro- ou anti-Trump. Nous faisons un travail impartial [re-sic] ! »
Au passage, notons l’aveu de ce qu’il s’agit de pratiques coutumières, et la quasi absence de réactions du landerneau.
Au reste, nous aimerions savoir quelles autres chaînes de télévision, de par le vaste monde, se permettent des comportements aussi vains, stupides et méprisants.
Alors ? Pour rester dans le lexique orwellien, la « doublepensée » de ces tristes dames et sires va se fracasser sur le réel. En attendant, rions, et de bon cœur, à l’écoute de ces propos (*). N’est-ce pas là l’une des armes de la Providence ?
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Civitas Belgique
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(*) https://www.youtube.com/watch?v=hKk3tiSzc6M&list=PLMPWQ3OUCMVyaO3VykpUEhC15epwdRLlC&index=91&ab_channel=Europe1 de 0’45’’ à 2’35’’
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